C’est quoi au fait une Kevrenn ?
La traduction française du mot breton Kevrenn ou Kerlenn est « Section », « Partie »
Mais en ce pays étrange on désigne généralement sous cette appellation un ensemble regroupant des musiciens, le Bagad, et des danseurs, le Cercle.
Les Kevrenn les plus connues et les plus prestigieuses de par leur palmarès en concours sont sans doute actuellement la Kevrenn Alré (Auray 56) ou la Kerlenn Pondi (Pontivy 56) kerlenn pondi
Très efficacement structurées en Bretagne, dynamisées par un système de sélections et de compétitions, les associations de danses et de musiques traditionnelles ont atteint depuis quelques années des niveaux très élevés et leur fonctionnement est parfois très proche de celui des conservatoires de musique et de danse.
La Kevrenn de La Rochelle n’a pas pour objectif de participer à cette compétition ou de former de futurs professionnels. Notre souhait plus modeste est celui de perpétuer la pratique d’une certaine culture et de permettre aux membres de l’association tout simplement de trouver du plaisir au travers d’une activité commune.
Mais qu’y fait –on exactement ?
On y fait de la musique :
Le Bagad regroupe, les talabarder, les joueurs de bombarde, les biniouer, les sonneurs de cornemuse et tabouliner, les batteurs.
Mais il n’est pas rare d’y rencontrer aussi tous ces instruments qui animent les bals folk et soirées musicales à l’ancienne (accordéon diatonique, flûtes en tout genre etc…).
Tout ce petit monde dans la joie, la bonne humeur mais aussi le sérieux apprend et puis exécute en public des airs du répertoire traditionnel (Mélodies, marches ou airs de danses)
Mais on y danse aussi :
Accompagnés parfois par des sonneurs du bagad mais plus souvent et plus librement par des CD les danseurs et danseuses visitent tout le patrimoine très riche des danses bretonnes (gavottes, ronds, laridé, piler etc…). Ces entraînements se concrétisent par des prestations avec ou sans le bagad…. Et constituent une superbe mise en forme pour les Festnoz d’été.
Et puis on y chante aussi :
Les chanteurs apprennent une grande variété de chants bien scandés propes à soutenir le pas des danseurs. Ces chants apparemment simples sont cependant plein de subtitilés qui leur donnent tout leur charme.
Et cela se passe où et quand ?
Pour les musiciens :
Les répétitions ont lieu tous les mardis soir de 20h30 à 10h et tous les vendredis soirs de 20h30 à ….la dernière bolée de cidre. Le mardi est plus particulièrement consacré à la technique et le vendredi aux répétitions d’ensemble tous pupitres confondus.
Pour les danseurs :
Les répétitions ont lieu tous les vendredis (mêmes horaires que le bagad) et le dernier mardi de chaque mois (même horaire que le bagad la aussi)
Pour les chanteurs :
Les répétitions ont lieu tous les mardis soir de 19h00 à 20h00
Ces répétitions se déroulent sauf exception au Centre social Christiane Faure (ex centre social Le Noroît) rue leonce Mailho voir ici . Ce centre social se situe donc à côté de la piscine municipale de La rochelle et du gymnase des handballeurs (si vous entendez crier se sont eux pas nous et si vous entendez des canards… ce sont ceux qui barbottent dans le Lafond tout proche)
Est-il obligatoire d’être Breton pour être membre de la Kevrenn ?
Les Bretons y sont bien sûr nombreux et il est souvent question du « Pays ». Mais point n’est besoin de parler breton ou de cracher par terre(1), il suffit d’avoir pour cette culture celtique à la fois rustique et complexe une tendresse particulière, des oreilles sensibles et résistantes pour les sonneurs , des mollets d’acier pour les danseurs.
(1) référence à une phrase qui aurait été inscrite dans la cour des écoles publiques en Bretagne à la fin du 19° siècle et qui fit couler beaucoup d’encre.
Doit on connaître la musique ou savoir danser ?
Bien sûr n’accueillir tous les ans que de super danseurs et des musiciens virtuoses capables sur le champ d’intégrer le groupe et de participer aux prestations…. Le rêve ! Mais le rôle de la Kevrenn est aussi d’initier.
La Kevrenn fonctionne sans professeur certifié et patenté: Basé sur le bénévolat, le principe est que celui qui reçoit aujourd’hui, l’élève, soit demain celui qui donne et devienne dans la limite de ses moyens un peu professeur.
Si aucun niveau minimum n’est requis, les «inscriptions » sont donc de fait limitées par le nombre des formateurs potentiels.