– Ur bobl a zañserien (lodenn 3)- Un peuple de danseurs (3ème partie)

            « Kant bro, kant giz» («Cent pays, cent guises»): c’est ce que l’on avait coutume de dire autrefois, tant était grande la variété des costumes traditionnels en Bretagne. On pourrait aussi dire la même chose pour la danse, tant le nombre de danses traditionnelles bretonnes recensées est impressionnant, surtout quand on prend en compte toutes leurs variantes : il en existe plusieurs centaines assurément !

                    L’esprit de la danse bretonne :

    Ces danses ont une caractéristique commune : celle d’être des danses communautaires qui acceptent les danseurs de 7 ans (voire moins…) à 77 ans (voire plus!) et dont la fonction était autrefois de procurer le plaisir de se retrouver, de se réjouir ensemble après des journées de dur labeur ou lors des cérémonies. Tout ceci contribuait à renforcer les liens d’une société à l’époque très vivante… jusqu’au moment où, au milieu du siècle dernier, tout a changé…

   Fort heureusement, les danses traditionnelles de notre pays ont été sauvegardées… « in extremis » !

   Je ne vais pas vous les décrire toutes ici, n’en connaissant seulement que quelques-unes … Et je n’ai pas non plus les clés, que seuls les spécialistes de ce domaine possèdent, pour analyser leurs particularités, notamment en ce qui concerne la description précise de leurs pas.

   Vous pourrez vous rendre sur Internet pour découvrir les quelques danses emblématiques du patrimoine culturel national breton. L’autre façon de les découvrir et de les apprendre, c’est aussi de rejoindre les danseurs du cercle des danseurs de la Kevrenn La Rochelle par exemple, qui se feront un plaisir de vous accueillir et de vous mettre en jambes !

              

Les différentes formes de danses :

   C’est la forme de la danse en chaîne ouverte ou fermée qui prédomine, que ce soit pour la gavotte ou pour la danse plinn, l’an-dro, l’hanter-dro, le kost-ar-c’hoat, les laridés ou le rond de Saint-Vincent, par exemple. Il faut noter que la forme en chaîne ouverte serait postérieure à celle en ronde (chaîne fermée), plus ancienne.

    Dans la chaîne ouverte, il a un meneur qui est en tête de la chaîne. Le mouvement de déplacement se fait toujours de la droite vers la gauche. C’était autrefois obligatoirement un homme qui menait. Ce n’est maintenant plus le cas ! C’était (et c’est toujours aujourd’hui) un grand honneur que de mener la danse ! Il n’y a pas de limite au nombre de danseurs qui vont constituer la chaîne.  La chaîne ouverte est un long serpent qui va se dépliant au gré de la volonté de celui ou de celle qui dirige. Mais, plus le nombre de danseurs est grand, plus le meneur (ou la meneuse) aura à effectuer un effort important pour « tracter» l’ensemble!

    Une caractéristique importante de la danse en chaîne ouverte ou fermée est la possibilité offerte à quiconque veut s’insérer dans la danse de « casser » la chaîne et d’y entrer. Il est immédiatement accepté, même s’il ne connaît pas les pas, et même s’il ne parle pas breton… ou même s’il est un étranger ! C’est ce qui surprend le plus les touristes qui, lors des festoù-noz en Bretagne, en font l’agréable expérience et en gardent un beau souvenir.

   Mais la forme, par couples, se déplaçant en cortège, les uns derrière les autres, existe aussi comme dans la gavotte bigoudène ou encore dans le kas-a-barh…

    Une autre caractéristique des danses bretonnes, c’est leur durée. Il faut en effet un certain temps pour que les danseurs « entrent dans le branle » et éprouvent  une sorte de communion, de plaisir intense, d’ivresse enfin, et ce, sans avoir  encore bu une seule goutte de chouchenn!

    Les danses :

             

           Carte synthétique des principaux terroirs d’origine des danses de Bretagne

Carte établie à partir des informations du livre de Jean-Michel Guilcher “La tradition populaire de danse en Basse-Bretagne” ainsi que de celles de l’ouvrage bilingue “Atlas de Bretagne- Atlas Breizh”

Légende :

1. Baud  2. Bourbriac  3. Brest   4. Callac   5. Carhaix    6. Châteaulin 7. Châteauneuf-du-Faou   8. Concarneau   9. Dinan  10. Le Faouët 11. Fougères    12. Guémené-sur-Scorff  13. Guérande  14. Guingamp 15. Josselin  16. Kerlouan       17. Landerneau  18. Landivisiau 19. Lannion   20. Lorient    21. Loudéac   22. Maël-Carhaix  23. Morlaix   24. Nantes   25. Paimpol   26. Ploërmel  27. Plouay 28. Pont-Aven   29. Pontivy   30. Pont-L’Abbé    31. Quimper 32. Quimperlé   33. Quintin    34. Questembert    35. Redon   36. Rennes   37. Rostrenen  38. Sautron    39. Scaër    40. Saint-Brieuc 41. Saint-Malo   42. Vannes

Il me vient tout de suite à l’esprit deux danses connues de tous : la gavotte et l’an-dro. Deux danses dont les pas sont pourtant totalement différents et dont les terroirs d’origine sont bien distincts : la Cornouaille principalement, pour la gavotte (avec toutes ses nombreuses variantes) et le Vannetais pour l’an-dro. Cette dernière danse est particulièrement prisée par ceux qui découvrent la danse bretonne pour la première fois, par le balancement magnifique des bras et par le fait que l’on se tient par le petit doigt, en opérant un joli mouvement en boucle :« par le petit doigt lonla, lonlaire ! », comme disent les Français…

    Faisons maintenant un petit voyage en Bretagne. C’est l’occasion d’évoquer quelques danses emblématiques que j’ai sélectionnées et de vous en parler, à travers quelques souvenirs personnels et les impressions qu’elles ont pu me procurer.

       –  La gavotte, ou plutôt les gavottes :

    Que de gavottes différentes en effet, sur une aire géographique particulièrement étendue ! Voyons quelques-unes d’entre elles :

La gavotte des montagnes :

    Dans les montagnes d’Arrée, du côté de Brasparts ou de Poullaouen, on danse une gavotte rude, simple et vive. Les danseurs se tiennent par la main, bien serrés les uns contre les autres. La danse ressemble au caractère des gens du lieu : accueillants et joyeux, malgré (ou à cause) de la rudesse du pays. Elle est à l’image du costume traditionnel d’autrefois. Quoi de plus modeste que la coiffe de Poullaouen qui se résume à un simple bonnet de dentelle, celle que portaient les sœurs Goadeg .

    Je me souviens d’être allé à un fest-noz de la Saint Sylvestre en 1978 à Poullaouen, au cours duquel il n’y avait eu que des gavottes dansées à la manière du pays, le tout accompagné par des chanteurs de kan-ha-diskan .S’il y a aussi un groupe emblématique des années 70-80 qui chauffait les salles et qui mettait la gavotte à l’honneur (mais pas que…), c’est bien les « Diaouled ar Menez » (les « Diables de la Montagne »). Ils écumaient même les fest-noz de la région parisienne et il suffisait d’acheter chaque semaine le journal la « Bretagne à Paris » pour savoir le lieu du prochain fest-noz! Que de souvenirs! (Voir et entendre c’est par ici !)

. La gavotte de l’Aven :

    Si l’on va maintenant vers les environs de Pont-Aven, on arrive dans un pays déjà plus riche. La gavotte y est dansée avec un pas glissé et le tempo est plus lent. La tenue des bras est aussi très différente. La danse est là encore en accord avec le caractère du pays et avec le style du costume traditionnel tant masculin que féminin.  Voyez la coiffe exubérante des femmes, voyez les collerettes, voyez le velours des jupes et les broderies travaillées !(Voir et entendre c’est par ici !)

. La gavotte Pourlet :

   Voici une danse très vive, très enlevée avec un balancement rapide des bras qui en fait tout son charme. Voyez le saut incroyable des hommes à un moment de la danse, en appui sur leurs partenaires féminins. Une danse enjouée à l’image de ce beau pays Pourlet, autour de Guéméné-sur-Scorff, où elle est née .(Voir et entendre c’est par ici !)

  . La gavotte bigoudène :

    Allons maintenant en pays Bigouden. On change alors totalement de monde… On est ici, comment dire, presque sur une autre planète ! Les touristes ont en tête l’image de la haute coiffe bigoudène, pensant que c’est la « coiffe bretonne » par excellence, celle de toute la Bretagne, alors qu’elle n’appartient qu’à un terroir restreint. Ils imaginent aussi que cette coiffe est « très ancienne », alors qu’elle n’a grandi qu’au milieu du siècle dernier. Au début du XXème, elle était toute petite et avait pourtant fort belle allure, en harmonie avec la jupe qui descendait jusqu’aux pieds. Je la préférais à cette époque… Ici, les Bigoudens ont leur gavotte à eux, qu’ils dansent fièrement par couple, en cortège, accompagnée par la bombarde et le son puissant du biniou-kozh. Quelle allure !(Voir et entendre c’est par ici !)

           – La danse fisel – La danse plinn – Le kost ar c’hoad :

La danse fisel :

   Voici une danse fantastique ! Le pas de base est très particulier, avec cette vivacité, ce ressaut brusque des jambes repliées en arrière. Les danseurs la dansent en un groupe très serré, dans un ensemble parfait. C’est absolument    magnifique ! J’ai bien sûr essayé d’apprendre à la danser. Je n’y suis jamais vraiment tout à fait parvenu…

    Le terroir couvre seulement une quinzaine de communes, englobant Maël-Carhaix et Rostrenen. Il va de Saint-Nicodème et Duault au nord jusqu’à Treogan et Bonen au sud et de Plounevez-Quintin à l’est jusqu’à la limite du Finistère à l’ouest. (Voir et entendre c’est par ici !)

La danse plinn (ou la danse tro plin) :

    Voici ici une danse au rythme particulier, une danse dont le pas est difficile à saisir au départ, qui vous met très vite en transe, et ce, sans avoir encore fumé le moindre gramme de cannabis ! Les danseurs sont également serrés les uns contre les autres. Les pas sont au ras du sol, tout en étant très marqués. Les « seniors » comme moi (ou les vieux si vous voulez…), la dansent à l’économie !

    L’aire de la danse plinn est plus vaste que celle de la danse fisel, avec laquelle elle se recoupe. Elle s’étend depuis Rostrenen au sud jusqu’à Guingamp au nord et depuis Callac à l’ouest jusqu’à Quintin à l’est.

    Quand je pense à la danse plinn, il me vient en tête un grand souvenir. Celui d’un fest-noz mémorable à Bulat-Pestivien durant l’hiver 1974-1975. A deux heures du matin, alors que l’on croyait le fest-noz terminé, voici que l’animateur s’exclame : «Ha bremañ, dañs ar vugale!» (« Et maintenant, la danse des enfants ! »). Et je vois alors surgir d’on ne sait où, une flopée de gamins qui se mettent à danser le plinn en chaussons, sur le parquet de la salle… Un grand moment ! (Voir et entendre c’est par ici !)

Le kost ar c’hoad :

    Danse également spectaculaire, dont les pas sont croisés à certains temps de la danse. Cette danse évoque pour moi certaines danses slaves. D’où vient-t-elle ? Mystère… De Bretagne peut-être ! L’air qui l’accompagne est vif et très entraînant. Nul ne peut y résister ! Vous êtes emportés… Surtout, surtout, quand le kost ar c’hoad (en français « à côté du bois »)  est accompagné par la diabolique  « flûte à six schtroumpfs », pardon sept schtroumpfs, qu’on appelle communément la bombarde…

    Le terroir (couvert de bois) où est née cette danse est très petit, et ne comprend que les communes de Gouarec, Plélauff, Perret et Sainte-Brigitte ! (Voir et entendre c’est par ici !)

         – L’an-dro – Le kas-a-barh – L’hanter-dro – Le laridé :

    On est ici maintenant dans le Vannetais, un peu dans le midi de la Bretagne. Le ciel est déjà plus lumineux et cela se ressent au niveau du caractère des danses qui y sont pratiquées. L’an-dro (le « tour », la ronde en français), l’hanter-dro (le « demi-tour »), le kas-a-barh (qu’on pourrait traduire par : « envoyer à l’intérieur ») et les laridés témoignent de la sérénité des habitants de ces lieux ainsi que de leur joie de vivre.

    J’ai là encore un souvenir d’un mariage d’un copain à Plouay en 1974 et d’un autre à Josselin, l’année suivante. Bombardes, binious et accordéons étaient de la partie et tout le monde dansait les danses traditionnelles du coin, jeunes et vieux jusqu’à la nuit tombée !

    Là aussi, je ne peux évoquer ces danses sans parler d’un ancien groupe qui s’appelait « Dir ha Tan », dans lequel le chant était assuré par une fille à la voix cristalline, entourée de garçons qui lui donnaient la réplique. Une merveille ! On retrouve là l’esprit du pays Vannetais fait de légèreté, de sensibilité et de l’amour du chant.

L’an-dro :

    Quoi de plus harmonieux et de plus paisible que cette danse dont le domaine géographique est vaste. La Laïta en détermine la limite ouest, puis le domaine s’étend au nord-ouest presque jusqu’à Pontivy, mais sans l’inclure, laissant Pontivy  dans le  domaine de la gavotte. Au nord, on va jusqu’à inclure Josselin. A l’est, la limite de l’an-dro va jusqu’à Questembert, et même au-delà jusqu’ aux confins du pays de Redon.

    Que de douleurs au petit doigt ont eu, au commencement, les apprentis danseurs de l’an-dro !  Le secret, c’est qu’il ne faut pas se crisper et qu’il faut se laisser aller au lent balancement des bras de cette belle danse ! ( Voir et entendre c’est par ici !)

Le kas-a-barh :

    Quelle belle danse aussi que celle-ci ! C’est une danse par couple, en cortège, dont le pas en celui de l’an-dro et dans laquelle l’homme lance à un moment sa cavalière en l’écartant légèrement, puis en la ramenant à lui… C’est presque un rock ! Bon… j’exagère un peu… (Voir et entendre c’est par ici !)

L’hanter dro:

   Danse reposante. Voilà une chouette danse pour les « seniors ». Les danseurs se tiennent serrés les uns contre les autres, comme pour la gavotte. Ce qui est beau, c’est le balancement du corps dans un mouvement en avant, puis posé, avec un mouvement en arrière. A danser sans modération ! (Voir et entendre c’est par ici

Le laridé :

    Danse vive et enjouée ! Le laridé (ou ridée) est remarquable par le balancement vif des bras et par le pied qui est très légèrement levé à des moments précis de la danse.  On trouve les laridés sur une aire étendue comprenant le pays Vannetais jusqu’au pays de Redon. On distingue deux familles : les laridés à 6 temps et les laridés à 8 temps que l’on trouve plutôt du côté de Carnac. (Voir et entendre c’est par ici !)

          – Une petite sélection d’autres danses :

Le rond de Saint-Vincent :

    Nous sommes maintenant plus à l’est sur les bords de l’Oust, près de Redon, en Haute-Bretagne. Quelle danse magnifique aussi que celle-là ! Danse que j’ai découverte assez tard. J’ai la chance d’avoir un DVD dans lequel on voit toute une salle danser cette ronde magnifique, le tout dans un bel ensemble, soutenue par les musiciens du « Hamon Martin Quartet » (bombarde, accordéon et chant). Superbe ! (Voir et entendre c’est par ici !)

. Le rond de Sautron :

    C’est le magnifique disque des «Kouerien Sant-Yann» (« Les paysans de Saint-Jean »), un groupe nantais, qui m’a fait découvrir l’air de cette danse dont le rythme est si particulier et si prenant. Sautron est tout près de Nantes. (Voir et entendre c’est par ici !)

Le rond de Loudéac :

    Une ronde vive avec un mouvement très rapide des bras. Elle respire la gaieté, la joie de vivre ! ( Voir et entendre c’est par ici !)

Le bal d’Erquy :

    L’air de cette danse a été souvent joué par le bagad de La Rochelle. Il est un peu délaissé aujourd’hui et c’est dommage, car l’air est si beau et la danse par couple, en cortège, si charmante, si entraînante ! ( Voir et entendre c’est par ici !)

   . La dérobée de Guingamp :

Pas de fête de la Saint Loup à Guingamp sans la dérobée qui clôt la journée avec la déambulation des danseurs dans les rues de la ville. La dérobée est une danse qui a été importée d’Italie par les armées napoléoniennes. La dérobée de Guingamp est une variante, avec six figures  Imposées.  C’est une danse en cortège qui dégage une énergie à nulle autre pareille et qui fait le bonheur, tant des danseurs que de ceux qui assistent au défilé. L’air qui accompagne les différentes figures de cette danse est également magnifique ! Voir et entendre c’est par ici !)

. La danse « round » du pays Pagan :

    Revenons maintenant dans le nord-ouest du Léon, au bord de la mer : nous sommes ici en Pays Pagan, du côté de Kerlouan. C’est une danse majestueuse avec un lent balancement des bras. Comme pour le Pays Bigouden, on est ici dans un terroir au caractère bien trempé, où il est permis de s’amuser… mais avec sérieux. (Voir et entendre c’est par ici !)

La danse Léon :

    Dansée autrefois sur un petit territoire relativement restreint, cette danse est originale, car elle se danse de front : les hommes et les femmes dansent face à face, sans se toucher : on est ici dans le Léon, que diable ! Il y en a qui aiment, il y en a d’autres qui n’aiment pas…    Les femmes exécutent de petits pas glissés, tandis que les hommes montrent leur ardeur en soulevant haut les bras et les pieds, le tout en se tenant par la main. Une danse majestueuse… Ici, on ne rigole pas ! Là aussi, le disque des « Kouerien Sant-Yann » livre un superbe accompagnement musical de cette danse spectaculaire. (Voir et entendre c’est par ici !)

La danse du Loup :

  Cette danse si particulière, je l’ai vue danser par des hommes, à Guingamp, lors de la fête de la Saint Loup (ça ne s’invente pas), il y a cinquante ans, du temps où les danses scéniques ridicules d’aujourd’hui n’avaient pas encore dénaturé et pollué les danses traditionnelles…

    Pas de musique. Un roulement répété des sabots qui claquent sur une grosse planche en bois. C’était fait pour éloigner les loups présents autrefois dans les Monts d’Arrée. Les loups seraient à nouveau de retour dans le secteur, paraît-il… Il y aurait donc lieu de remettre bien vite cette danse à l’honneur. Si ça pouvait aussi faire fuir certains touristes ignorants et par trop envahissants !

YK  – décembre 2024

Sources :

Sources : La tradition populaire de danse en Basse-Bretagne (Jean-Michel Guilcher – Edition Mouton 1976).

Atlas de Bretagne-Atlas Breizh (Edition Coop Breizh – 2011)

Expériences personnelles.

Internet.

Carte exhaustive (?) de toutes les danses de Bretagne

Ur bobl a zañserien (lodenn 3)

    «Kant bro, kant giz» a oa kustum da lavarout gwechall, evit rein da c’houzout da bep hini pegent liesseurt e oa ar gwiskamantoù hengounel e Breizh. En un doare, e c’hellfe bezañ lavaret er memes mod gant an dañs, kement souezhus-tre eo niverus  an dañsoù hengounel  bet renablet en hor bro. Ha ma vez sellet ouzh oc’h adstummadoù disheñvel, bez a zo kantadoù ha kantadoù anezhe, sur a-walc’h!

Spered an dañsoù breizhek:

    Bez a zo etre dañsoù hor bro un dra a-bouez : ar pezh da vezañ dañsoù kumuniezhel, prest da zegemer tud eus 7 vloaz (ha nebeutoc’h marteze) betek 77 vloaz (ha muioc’h c’hoazh !). Rein plijadur d’an holl a oa ar pal gwechall : rein plijadur d’en em gavout asambles ha laouen goude devezhioù labour-douar start pe da-geñver al lidoù. Tout an dra-mañ a zikoure da greñvaat al liammoù en ur gevredigezh a zo chomet bev-tre e-pad bloavezhioù… betek e teuas an traoù  da cheñch penn-da-benn, e kreiz ar c’hantved diwezhañ…

   Dre chañs int bet savetaet, hon dañsoù broadel…met tost int bet da vezañ aet da get!

   N’emaon ket amañ o vont da ziskouez deoc’h holl dañsoù hor bro, dre ma n’ anavezan nemet dañsoù bennak en o zouez… Ha n’on ket gouest kennebeut, evel ar re a zo arbennikaet war an dachenn-se, evit dielfennat o dibarderioù, dreist-holl da-geñver taolennadur resis ar pazioù.

    War Internet e c’hellit mont war lec’hiennoù disheñvel da zizoleiñ an dañsoù kemm-digemm, ar vrudetañ e glad sevenadurel broadel hor bro. Ar mod all evit dizoleiñ ha deskiñ anezhe a zo ivez da vont davet kelc’h an dañserien e Kevrenn Ar Roc’hell, da skouer, hag a vo plijet-tre dezhe da zegemer ac’hanoc’h ha da lakaat ac’hanoc’h war al leurenn!

Stumm an dañsoù :

    Ar chadenn digor pe gloz a vez ar stumm a zo an aliesañ kavet gant  dañsoù hor bro: evit ar pezh a sell ouzh ar gavotenn, an dañs plinn, ar c’host ar c’hoad, an an-dro, an hanter-dro, al «laridé» pe dañs-tro Sant-Visant (ar «rond de Saint-Vincent») da skouer. Ret eo merkañ eo deuet ar chadenn digor da vezañ bet dañset diwezhatoc’h eget an hini kloz.

  Gant ar chadenn digor ez eus ur «bleiner», e penn ar chadenn. Emdreiñ a ra atav an dañs deus an tu dehoù war-du an tu kleiz. Dre ret e oa gwechall ur gwaz o vleinañ an dañs. N’eo ket ken evel-se bremañ. Un enor bras a oa (hag ez eo atav hiziv) da gas an dañs en-dro! N’eus bevenn ebet da-geñver niver an dañserien er chadenn : gant ar chadenn digor e vez  homañ evel ur sarpant hir o plegañ hag o tisplegañ, a-hervez emlusk ar bleiner pe ar vleinerez! Met niverusoc’h emañ an dañserien ha diaesoc’h e vo d’ar bleiner (pe d’ar vleinerez) «sachañ» an holl !

    Un dra a-bouez gant ar chadenn digor pe gloz a zo rein da pep hini ar  c’hoant  da derriñ ar chadenn ha  da vont e-barzh an dañs. Degemeret e vezer diouzhtu, memes ma ne vez ket gouezet ganeoc’h ar pazioù, pe pa ne gomzit ket brezhoneg …, pe pa vezit ur Gall pe un estrañjour! Se eo ar pezh a ra an douristed da vezañ ar muiañ souezhet pa’z int bet tro da zeskiñ  dañsoù hor bro en un doare plijus, da-geñver ar festoù-noz e Breizh.

    Met ar stumm, gant ar c’houbladoù o tibunañ, ur c’houblad  goude egile, a vez kavet ivez evel gant  ar gavotenn  vigouden,  ar gavotenn an enor pe c’hoazh ar c’has-a -barh…

    D’am soñj a zo un dra all a zo dezverkus gant an dañsoù breizhek : ret eo dezhe padal a-walc’h, evit an dañserien da vont e-barzh gant  «lusk» an dañs, evit kaout ur seurt kenunvaniezh, evit santout ur blijadur dreist, hag a-benn ar fin, ur mezvidigezh, hag an dra-se hep bezañ bet lonket un dakennad «chouchenn» c’hoazh»!

    Erfin, lod niverus a zañsoù a zibun gant tri lod. An eil lodenn, an «tamm-kreiz», a zo ur mare a ziskuizhadenn, a-raok kregiñ gant an drede lodenn. Ret eo lavar’ ivez eo un dra droch, un dra n’eo ket gwir, hag a vefe lod a zañserien o evañ a-wechoù ur bannac’h bennak a-hed  an dañs…

An dañsoù :

    Deuet a ra diouzhtu em spered daou zañs anavezet mat gant an holl : ar gavotenn hag an an-dro. Daou zañs gant pazioù disheñvel-tre hag a zo a orin eus broioù distag: Bro-Gerne dreist-holl evit ar gavotenn ha Bro-Gwened evit an an-dro. Dedennet-tre int ar re a zizolo an dañs breizhek-mañ  evit ar wech kentañ, dre lusk brav-tre an divrec’h hag ar pezh eo merk an dañs-se : o en em zerc’hel an eil-egile gant ar biz bihan: «par le petit doigt lonla lonlaire!», evel ma vez lavaret gant ar C’hallaoued…

    Deomp bremañ da veajiñ un tammig e Breizh. Un degouezh da lavarout deoc’h diwar-benn an dañsoù brudet emaon o vont da ginnig  deoc’h bremañ  ha  diwar-benn eñvorennoù ivez, ar re o deus  merket ac’hanon ar muiañ.

       – Ar gavotenn, pe kentoc’h ar gavotennoù:

    Pegent niverus int an doareoù da zañsal ar gavotenn, war ur gorread ledan a-walc’h! Lod anezhe a vo meneget amañ:

 . Gavotenn ar menezioù:

    Er menezioù Are, war-dro Brasparz ha Poullaouen, e vez dañset ur gavotenn eeun, tenn ha birvidik. En em zalc’h an dañserien gant an daouarn, staget mat an eil ouzh egile. Evel temz-spered tud ar c’horn vro e vez an dañs-mañ: tud degemerus ha laouen, daoust (pe ma vefe) ’blamour garvder ar vro. Evel stumm ar gwiskamant hengounel gwechall emañ. N’eus ket dilorc’husoc’h eget koef Poullaouen, hag a zo  ur voned dantelez nemet ken, an hini a oa gant ar c’hoarezed Goadeg.

    Soñj am eus da vezañ bet en ur fest-noz e Poullaouen, an 31vet  a viz Kerzu 1978. Ne oa bet nemet gavotennoù, dañset evel-just e stumm ar vro ha gant kanerien kan-ha-diskan o lakaat an dañs en-dro.

    Ma oa ur strollad brudet er bloavezhioù 1970-1980 hag en deus lakaet ar gavotenn war wel hag a  sone en  holl ar festoù-noz e Breizh, a strollad  an «Diaouled ar Menez» an hini eo ! Sone ar ae ivez tro-dro Pariz ha ne oa nemet prenañ bep sizhun ar gazetenn «La Bretagne à Paris» evit gouzout pelec’h e oa ar fest-noz nesañ. Nag an eñvorennoù!

  . Gavotenn Bro an Aven:

    Ma’z eomp war-du Pont-Aven, emaomp erru en ur vro pinvidikoc’h dija. Amañ e vez dañset ar gavotenn gant pazioù «riklet» ha goustadoc’h eo al lusk. Klotañ a ra an dañs aze c’hoazh gant spered ar vro ha gant stumm ar gwiskamantoù hengounel : hini ar gwazed evel hini ar merc’hed. Sellit ouzh  koef dibar ar merc’hed, sellit ouzh ar gouzougennoù, sellit ouzh voulous ar vrozhioù hag ouzh ar broderezhioù ken brav.

   . Gavotenn ar Vro-Bourled:

    Setu amañ ur gavotenn buhezek-tre. Sellit ouzh lusk birvidik an divrec’h a ro d’an dañs-se holl e hoalerezh. Sellit ouzh lamm digredus ar gwazed e-pad ur poent resis eus an dañs, o en em harpañ ouzh divrec’h ar merc’hed. Un dañs joaus, evel spered ar vro-Bourled, e-lec’h eo bet ganet, tro-dro d’ar Gemene.

  . Gavotenn ar Vro-Vigouden:

    Deomp bremañ betek  Bro-Vigouden. En ur bed-all emaomp erruet amañ… Evel war ur blanedenn-all! An douristed a soñj e vez koef uhel ar vro-se ar c’hoef e vez kavet e Breizh a-bezh, tra ma vez hini ur vro bihan-tre. Soñjal a reont e vez ar c’hoef-se ur c’hoef kozh-tre. Koulskoude, n’en deus kresket nemet un tammig a-raok an eil brezel-bed. An hini bihan a blije din kalz muioc’h, hag a glote gant ar vrozhioù hir betek an treid. Ar Vigouterien o deus un dañs dezhe o unan. Dañsal a reont daou-ha-daou, o tibunañ loc’hus, gant son ar vombard ha son kreñv  ar biniou-kozh. Pebezh stumm !

         An dañs fisel – An dañs plinn – Ar c’host ar c’hoad:

An dañs fisel:

    Setu amañ un dañs boemus maz’ eus unan ! Ar paz anezhañ a zo dibar ha  birvidik-tre, gant kibleg an divhar war an a-dreñv. An dañserien  a zañs stank-ha stank, holl asembles en un doare peurvat.

    Fromus eo gwelet penaos e vez dañset reizh an dañs-se, ha n’eus par hini ebet all ! Evel-just ’m eus  esaet deskiñ dañsal anezhañ. N’on ket bet deuet james a-benn da zañsal anezhañ krenn…

    Kornad-bro an dañs fisel a sell ouzh ur pemzegad a gumunioù, gant Mêl-Karaez ha Rostrenenn. Mont a ra betek Sant-Nigouden ha Duaod war-du an hanter-noz, betek harzoù Penn-ar-Bed war-du  ar c’huzh-heol, betek Plounevez-Kintin war-du ar sav-heol ha betek Treogan ha Bonen war-du ar c’hreisteiz.

.  An dañs plinn pe an dañs tro plin:

    Setu amañ un  dañs gant un dastalm ispisial, un dañs hag a zo ar paz anezhañ diaes da dapout da gentañ  hag a lak’ ac’hanoc’h e treant buan-tre, hep bezañ bet butunet ur grammad bennak a c’hanab c’hoazh! An dañserien a zañs stok-ha-stok ivez. Ar pazioù a zo a-rez an douar, o vezañ pouezet mat d’am memes tro. Ar «seniors» eveldon-me (pe ar re gozh mar karit…) a zañs ar plinn dinec’h a-walc’h!

    Kornad-bro ar plinn a  zo brasoc’h eget hini an dañs fisel ha keñveriañ a ra  un tammig gant hini-mañ.  En em astenn a ra etre Rostrenenn war-du ar c’hreisteiz  ha Gwengamp war-du an hanter-noz, hag etre Kallag war-du ar c’huzh-heol ha Kintin war-du ar sav-heol.

    Un eñvor bras ’m eus em spered  pa soñjan eus an dañs  plinn da-geñver ur fest-noz e Bulad-Pestivien, e-pad ar goañv 1974-1975. Da ziv euz eus ar mintin, pa gredent an holl e oa echu ar fest-noz, setu ar buhezour o youc’hal: «Ha bremañ dañs ar vugale !». Hag e welis neuze un tolpad a vugale o tifoupañ, den a oar eus pelec’h, hag o kregiñ da zañsal an dañs tro plin gant o chaosonoù war planchod ar sal…Pegent brav e oa!

.  Ar c’host ar c’hoad:

    Un dañs dibar ivez, gant pazioù kroaziet a-wechoù. An dañs-se a ra din da soñjal da zañsoù slavek-zo. Deus pelec’h e teu? Un dra gevrinus eo… Deus Breizh marteze! An ton a ya da heul an dañs a zo birvidik ha lañsus. Den ne c’hell derc’hel chom sioul outan! Trelatet oc’h… Dreist-holl, dreist-holl, pa vez ambrouget ar c’host-ar-c’hoad gant ur fleutenn diaoulek, hini ar «c’hwec’h schtroumpf», anvet alies ar vombard…

    Ar c’horn-bro e-lec’h emañ ganet an dañs-mañ a zalc’h da gumunioù Gwareg, Pellan, Perred ha Bec’hed nemetken !

       –  An an-dro – Ar kas-a-barh – An hanter-dro – Al «laridé»:

    Emaer bremañ e Bro-Gwened, e kreisteiz ar vro. Ha bravoc’h eo dija an amzer, gant an heol o tommañ. Hag e vez santet an dra-se e-keñver spered an dañsoù. An an-dro, an hanter-dro, ar c’has-a-barh, al «laridé», setu aze  dañsoù hag a glot gant sederoni an dud gwechall, o vevañ er bro-mañ, ha gant al levenez a oa etreze war ar bemdeiz.

    Un eñvor c’hoazh ’m eus: eured ur c’hamarad e Ploue e 1974 hag un eured-all e Josilin, ar bloaz goude. Seniñ a raent joaus ar sonerien gant ar vombard, ar binioù-kozh hag an akordeoñs, penn-da-benn d’an abadenn ha tout an dud o tañsal an dañsoù hengounel, dañsoù ar vro-Gwened nemetken, ar re yaouank evel ar re gozh, ha se betek ar serr-noz!

    Amañ n’hellan ket komz diwar-benn an dansoù-se hep digas koun deoc’h eus ur strollad anvet «Dir ha Tan». Er strollad-se e oa ur  ganerez gant ur mouezh sklintin, hag en-dro dezhi paotred  o tiskanañ. Ur burzhudus!  Aze e vez kavet adarre spered  bro Gwened gant skañvadurezh, kizidigezh ha kement a garantez evit ar c’han.

.  An an-dro :

    N’eus netra siouloc’h eget an dañs-se, an dachenn anezhañ o vezañ bras a-walc’h.  Mont a ra betek al Laïta war-du ar chuzh-heol ha tost da Pondi war-du ar c’hornog, o lezel Pondi e-barzh tachenn ar gavotenn. War-du an norzh ez a betek Josilin ha betek Kistreberzh ha pelloc’h c’hoazh betek bro Redon war-du ar reter.

    Pegent a boan d’ar biz bihan, pa vezer o teskiñ dañsal an dañs-mañ !  Ar sekred ? Ne ket boan bezañ reud, ret eo dañsal an dañs brav-mañ gant lusk sioul an divrec’h !

.  Ar kas-a-barh :

    Un dañs brav-tre eo an hini-mañ ivez ! Un dañs daou-ha-daou gant an dañserien o tibunañ. Ar paz a zo hini an an-dro. Ar gwaz a lañs e ambrougerez. Dizarbenn a ra anezhi goude-se ha kas a ra anezhi en-dro adarre… Evel ur seurt rock eo ! Mat…mont a ran re bell…

An hanter-dro:

    Un tamm diskuizhadenn bremañ. Setu amañ un dañs brav, ijinet  evit ar «seniors». En em zalc’h an dañserien stank-ha-stank evel evit ar gavotenn. Ar pezh a vez brav da welet a vez brañskellerezh ar c’horf o vont da gentañ war an a-raok, o vezañ paouezet goude, gant ul lusk war an a-dreñv. Da vezañ dañset hep kabaskter !

Al «laridé»:

    Nag un dañs birvidik ha joaus an hini-mañ ! Al «laridé» (pe ar  «ridée») a zo dreist gant brañskellerezh bev an divrec’h ha gant an troad a vez un tammig savet d’ur poent resis an dañs.  Kavout a reer al «laridé» war un dachenn vras o vont deus bro Gwened betek  bro Redon. Div rummad ’zo: al «laridé» gant 6  mentad hag al «laridé» gant 8 mentad a vez kavet dreist-holl war-dro Karnag.

         – Dañsoù-all-bennak dibabet amañ :

.  Dañs-tro Sant-Visant:

    Emaomp bremañ un tammig pelloc’h war-du ar reter, war-dro Redon, e Gorre-Breizh. Pegent dibar an dañs-mañ ivez ! Dizoloet ’m eus anezhañ diwezhat a-walc’h. Chañs ’m eus bet da brenañ un DVD e-lec’h e vez gwelet ur sal leun-chouk o tañsal an dañs-tro-se ; an dañserien holl a-gevret, heuliet gant sonerien ar strollad «Hamon Martin Quartet» (gant ar vombard, an akordeoñs hag ar c’han). Kaer-kenañ !

Dañs-tro Saotron:

    Dizoloet’m eus ton an dañs-mañ gant pladenn ar strollad «Kouerien Sant-Yann», ur strollad eus bro-Naoned. Ken dibar ha ken fromus eo dastalm an dañs-se. Saotron a zo ur barrez e-kichen Naoned. Kit da zizolein an dañs-tro-mañ war Internet !

Dañs-tro ar vro-Bagan:

    Deomp en-dro bremañ war-du kornog ar vro-Leon, war vord ar mor, tro-dro da Gerlouan. Un dañs meurdezus eo an hini-mañ gant lusk seder  an divrec’h. Evel e bro-Vigoudenn, emaer amañ,  en ur vro gant un temz-spered kreñv, e-lec’h e c’heller kaout plijadur… met o vezañ sirius atav memestra !

. An dañs Leon:

    Un dañs-mañ a vez kavet en ur c’horn-bro bihan a-walc’h a-hed an Elorn, etre Landerne ha Landivisio. Un dañs ispisial eo, peogwir e vez ar gwazed ha ar merc’hed o tañsal keñver-ha-keñver, hep en em stekiñ. E bro-Leon emaer amañ, petra an diaoul ! Bez a zo lod hag a gar, bez a zo lod-all ne garont ket…

    Pazioù bihan riklet gant ar merc’hed, tra ma vez ar gwazed diraze o tiskouez o birvidigezh, o sevel uhel an divrec’h hag an daoudroad, oc’h en em zerc’hel gant an daouarn. Un dañs meurdezus…N’eus ket tu da c’hoarzhiñ amañ ! Aze ivez e vez kavet gant ar strollad «Kouerien Sant-Yann» un doare dibar da heuliañ an dañs fromus-se.

Dañs-tro Loudieg:

    Un dañs-tro birvidik gant lusk prim an divrec’h. Deverañ a ra an drantiz hg al levenez dioutan ! Kit da zizolein anezhañ war Internet.

Bale Erge-ar-Mor:

    Ton an dañs-mañ a zo bet sonet alies gant bagad Ar Roc’hell. Dilezet eo un tammig hiziv. Siwazh eo, rak kement brav eo an ton ha kement dudius ha birvilhus eo an dañs !

An «dérobée» kêr  Gwengamp:

    N’eus gouel ar «Saint Loup» ebet e Gwengamp, hep an «dérobée». Dañset e vez e fin an devezh-dañs gant an dañserien o valeata e straedoù ar gêr. An «dérobée» a zo deuet eus bro Italia gant armeoù Napoleon. Hini Gwengamp a zalc’h c’hwec’h stumm anezhi. Un dibunadeg eo gant ur starijenn dibar hag a ro kement a joa d’an dañserien evel d’an arvesterien. An ton a ya da heul stummoù kemm-digemm an dañs-se a zo dreist ivez. Kit neuze da zizolein an «dérobée» war Internet !

. Dañs ar Bleiz:

    Dañs ar bleiz : gwelet ’m eus gwazed o tañsal an dañs-se e Gwengamp, da-geñver Gouel «ar Saint Loup» (un dra farzus, neketa ?), hanter-kant vloaz  a zo, pa ne oa ket deuet c’hoazh an dañsoù «scéniques» da labezañ dañsoù hengounel hor bro.

Sonerezh ebet ! Nemet ruilh dibaouez bouteier-koad an dañserien war ur pezh plankenn koad. Dañset e oa an dañs-se gwechall evit pellaat ar bleizi a oa gwechall o rodal tro-dro ar menezioù Are. Distro int er c’horn-bro mañ, a-hervez ma vez klevet. Ret e vefe neuze lakaat an dañs-se war  enor adarre. Gant ma c’hellfe pellaat ivez touristed-zo, ar re diouiziek hag ar re re aloubus !

YK – miz  Kerzu 2024